Namur

Namur : des étudiants en droit viennent en aide aux entreprises du numérique

Les étudiants en droit du numérique de l’UNamur donnent des conseils juridiques à des start-up qui démarrent.

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Par Louis Matagne

A l’UNamur, alors que les examens approchent, les étudiants du master en droit des technologies de l’information viennent de clôturer une expérience particulière. Pendant trois mois, ils ont conseillé des start-up du secteur numérique. Un partenariat qui permet aux étudiants de se frotter au monde du travail, et qui rend service au tissu entrepreneurial namurois.

"Namur Legal Lab"

La faculté de droit de l’UNamur a l’habitude, depuis plusieurs années, d’organiser des "Legal Lab". Objectif : permettre aux étudiants en droit de quitter leurs livres pour se frotter au monde réel. Pour les étudiants en droit du numérique de l’UNamur (master de spécialisation), cela prend la forme d’une rencontre avec des entreprises du secteur numérique, qui sont en pleine création. "Souvent, les jeunes entreprises délaissent les questions de droit, faute de temps et de moyen" explique Camille Bourguignon, assistante à l’UNamur et superviseuse du projet. "Nos étudiants vont donc fournir un travail de première ligne pour ces start-up, c’est-à-dire émettre des recommandations, ou mettre en valeur des points d’attention juridiques. C’est une bonne expérience, car les étudiants mettent en pratique leurs compétences théoriques et ont un premier contact avec la vie active."

« Nous avions besoin d’aide »

Parmi les entreprises qui, cette année, ont reçu de l’aide, citons MoodDraw, start-up namuroise qui souhaite développer une application médicale. "L’idée c’est de digitaliser le journal de bord du patient", explique David, cofondateur. "Avec l’application, le patient pourra, sur son téléphone, rentrer des données liées à son humeur et ses émotions. Ces informations seront transmises au thérapeute, par exemple un psychologue, qui suivra ainsi de plus près l’évolution de son patient." Un projet qui pose de nombreuses questions juridiques : qui est responsable des données partagées et comment les protéger ? Quelle forme prendra la relation contractuelle entre l’utilisateur et les développeurs ? "Au sein de l’équipe, il n’y a pas de juriste, nous avions besoin d’aide." MoodDraw a donc postulé auprès du Legal Lab et reçu l’aide gratuite de deux étudiants. Dont Margaux. "Nous nous sommes penchés sur deux grands blocs : la propriété intellectuelle et la protection des données à caractère personnelle", explique-t-elle. "Pour nous, c’est un exercice indispensable. Je trouve cela très utile de sortir de la théorie pure, pour comprendre que ce qu’on étudie à des impacts concrets dans la vie économique."

Les étudiants sont évidemment évalués sur leur travail, qui comptera pour l’obtention de leur diplôme. De son côté, la start-up est repartie avec une feuille de route qui lui sera utile pour développer sa politique juridique, éventuellement avec l’aide d’un cabinet d’experts. Car la faculté rappelle que ce travail de première ligne ne remplace pas celui d’un avocat professionnel.

 

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