Parmi les entreprises qui, cette année, ont reçu de l’aide, citons MoodDraw, start-up namuroise qui souhaite développer une application médicale. "L’idée c’est de digitaliser le journal de bord du patient", explique David, cofondateur. "Avec l’application, le patient pourra, sur son téléphone, rentrer des données liées à son humeur et ses émotions. Ces informations seront transmises au thérapeute, par exemple un psychologue, qui suivra ainsi de plus près l’évolution de son patient." Un projet qui pose de nombreuses questions juridiques : qui est responsable des données partagées et comment les protéger ? Quelle forme prendra la relation contractuelle entre l’utilisateur et les développeurs ? "Au sein de l’équipe, il n’y a pas de juriste, nous avions besoin d’aide." MoodDraw a donc postulé auprès du Legal Lab et reçu l’aide gratuite de deux étudiants. Dont Margaux. "Nous nous sommes penchés sur deux grands blocs : la propriété intellectuelle et la protection des données à caractère personnelle", explique-t-elle. "Pour nous, c’est un exercice indispensable. Je trouve cela très utile de sortir de la théorie pure, pour comprendre que ce qu’on étudie à des impacts concrets dans la vie économique."
Les étudiants sont évidemment évalués sur leur travail, qui comptera pour l’obtention de leur diplôme. De son côté, la start-up est repartie avec une feuille de route qui lui sera utile pour développer sa politique juridique, éventuellement avec l’aide d’un cabinet d’experts. Car la faculté rappelle que ce travail de première ligne ne remplace pas celui d’un avocat professionnel.