Le Canada sanctionne l’ancien président Michel Martelly, Laurent Lamothe et Jean Henry Céant…

Michel Martelly, ancien president, Laurent Lamothe, ancien premier ministre et Jean Henry Ceant, ancien premier minitre d'Haiti...

OTTAWA, dimanche 20 novembre 2022– L’ancien président haïtien Michel Martelly et deux anciens premiers ministres haïtiens ont été sanctionnés par le gouvernement canadien en raison de leurs liens présumés avec des gangs armés et de l’escalade de la violence en Haïti.

En plus du chanteur Michel Martelly, qui a dirigé le pays de 2011 à 2016, les anciens premiers ministres Jean-henry Créant, Laurent Lamothe rejoignent la liste des politiciens sanctionnés par le gouvernement canadien et verront aussi leurs avoirs gelés au Canada.

Ces nouvelles sanctions s’ajoutent à celles annoncées par la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly, samedi.

« On sait que des gangs armés contrôlent quartiers entiers du pays, ce qui limite l’accès à la nourriture et aux médicaments pour la population », a déploré le premier ministre Justin Trudeau, en ouverture d’une rencontre spéciale sur la situation en Haïti qu’il a présidé en marge du 18e Sommet de la Francophonie à Djerba, en Tunisie.

  1. Trudeau en a profité pour une enveloppe de 8 millions de dollars additionnels en aide humanitaire a Haïti, entre autres pour aider à combattre le choléra, dont le nombre de cas continue de se multiplier.

À cela s’ajoute une somme de 5 millions de dollars sur trois ans pour aider Haïti à lutter contre le crime et la corruption, plus 3,5 millions en aide a la justice, notamment avec Avocats sans frontières Canada.

Ces nouvelles sanctions de ces trois anciens dirigeants portent la liste à huit personnes dont l’actuel et l’ancien président du Sénat haïtien.

Joseph Lambert et Youri Latortue, ont été sanctionnés conjointement par le Canada et les États-Unis en début de ce mois.

Samedi, le Canada a également annoncé des sanctions contre trois autres législateurs actuels et anciens : Hervé Fourcand, Gary Bodeau et Rony Célestin.

Selon les autorités canadiennes, ces mesures visent à arrêter le flux de capitaux et d’armes illicites vers Haïti, ainsi qu’à affaiblir et désactiver les gangs criminels qui opèrent en d’Haïti.

A date, aucune plainte formelle n’a encore été déposée à l’encontre des personnes ciblées par les sanctions internationales.

De même, les Etats-Unis et le Canada n’auraient pas communiqué les dossiers aux autorités haïtiennes pour en assurer le suivi judiciaire.