CECI N'EST PAS UNE PHOTO #5

DU FIL ET DES IMAGES

Exposition collective du vendredi 10 février au 31 mars 2023.
Du lundi au vendredi de 13h à 18h ou sur rendez-vous au 06 71 08 08 16.
Galerie NegPos Fotoloft 1, cours Nemausus 30000 Nîmes
http://negpos.fr – contact@negpos.fr

Déjà la cinquième édition de Ceci n’est pas une photo, bon anniversaire !

Ce programme offre une belle part aux pratiques hybrides, ou qui emprunte à l’image photographique, par l’entremise d’artistes internationaux tels: Daniela Montecinos (2019), Zaida Gonzalez (2020), Jérôme Bauduin (2021), et Seb Jarnot (2022).

Une 5ème occasion de partir sur des chemins singuliers où la photographie croise la route d’autres pratiques et qui a tenter de révéler cette fois-ci quelques uns des liens méconnus de l’image au fil et à travers une sélection de travaux mêlant à la fois des pratiques culturelles lointaines, anciennes à leurs articulations contemporaines. Souvent émouvantes, touchantes dans leur forme inégalable, ces oeuvres gravitent entre rêve et réalité.

Invité.e.s d’honneur: Carolle Benitah (France-Maroc) et Marcelo Aragonese (Chili), artistes dont les présences feront de cet événement un moment très spécial.

Avec aussi: Patrice Loubon et les brodeuses d’El Monte (Santiago de Chile) et Le Petit Atelier (Nîmes).

 

CAROLLE BÉNITAH

Photos Souvenirs

« Photos Souvenirs est un travail que j’ai entrepris entre 2009 et 2014 sur mes archives personnelles. Les instantanées sont liées à la mémoire et à la perte et témoignent souvent du bonheur familial. J’ai créé un album imaginaire comme une traversée des apparences où je déconstruis le mythe de la famille idéale pour laisser émerger une image plus nuancée. Et pour ce faire, j’utilise la fonction faussement décorative de la broderie pour donner à ces images un autre sens qu’elles avaient dans la mythologie familiale, et faire quelque chose de libérateur. Mes travaux d’aiguilles, qui rappellent le conflit, le drame et la douleur, convoquent la matière noire de l’histoire familiale, qui est précisément absente de ces photographies. 

Ce travail lent et précis est la métaphore d’une construction méticuleuse de soi et du temps qui passe. »

Carolle Bénitah est née à Casablanca, Maroc. Vit et travaille à Marseille, France.

Diplômée de l’École de la chambre syndicale de la couture Parisienne, Paris, France.

Diplômée de l’École Nationale Supérieure de la Photographie, avec félicitations, Arles, France.

Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique (DNSEP) avec les félicitations, École des Beaux Arts d’Aix-en-Provence, France.

Dernières expositions (extraits): « Ce qu’on ne peut pas dire », Pavillon de Vendôme, Aix-en-Provence, France / The other story, Moroccan modernism from 1956 Till now, Cobra Muséum of Modern Art, Amstelveen, Hollande / Image Gardners, Mc Evoy Foundation for the Arts, San Francisco, États-Unis / In the now: Gender and Nation in Europe, Selection from the Sir Mark Fehrs Haukohl photography collection, Los Angeles County Museum of Arts, USA / Festival International du Textile, Musée Bargoin, Clermont-Ferrand, France.

Elle est représentée par les galeries: Galerie Clémentine de la Feronnière, Paris, France ; Sous Les Étoiles, New York, US ; Bildhalle, Zurich, Suisse ; Alessia Paladini Gallery, Milan, Italie et L’interstice, Arles, France.

Son travail a été présenté lors de foires telles que: Paris Photo-Paris ; Paris Photo Los Angeles ; Art on Paper ; Aipad, New York ; Art Context, Miami, USA ; Art Paris Art Fair Grand Palais Paris ; Fotofever,  Bruxelles ; Marrakech Art Fair, Marrakech, f 1:54 London/ Marrakech.

Son travail a été publié dans les magazines suivants: Aperture, SWAG Magazine, Leica World, De l’Air, Blow Magazine, FotoMuveszet, Images Magasine, Fisheye, Shots Magazine, Photos Nouvelles, Spot the magazine of Center for Photography Houston, Foto Noviny and Lens Culture.

Le travail de Carolle Bénitah a été acquis par des collections publiques comme : Bibliothèque Nationale de France, Musée de Marrakech pour la  Photographie et le  Museum of Fine Art Houston, USA et a attiré l’attention de collectionneurs privés tels que Marin Karmitz, le créateur et distributeur des cinéma MK2, Jan De Bont, le réalisateur américain de Speed et Twister, Galila Hollander, collectionneuse d’art contemporain au thème des yeux et Sir Mark Fhers Haukhol, co-fondateur de the Medici Archive Project et collectionneur de femmes photographes contemporaines européennes.

www.carolle-benitah.com

 

MARCELO ARAGONESE

HILO & LUZ

Marcelo Aragonese est un photographe indépendant de Santiago du Chili. Il a étudié la photographie journalistique et a étudié les émulsions photographiques du 20ème siècle. Pendant plus de 20 ans, il se consacre à l’enregistrement des mouvements sociaux du pays, et l’objectif principal de son travail est de promouvoir et de diffuser la photographie comme moyen d’expression et de mettre ses connaissances à la disposition de la communauté, notamment des groupes de personnes handicapées et vulnérables. Il a dirigé de nombreux ateliers sur la photographie analogique et le sténopé, et a approfondi les techniques artistiques de la photographie telles que ; les émulsions photographiques, les procédés photographiques alternatifs et la broderie photographique.

Hilos&Luz, est un projet photographique qui mêle photographie analogique et intervention textile. Il consiste en une série de photographies analogiques imprimées sur du tissu avec la par sublimation. Ces images sont ensuite traitées avec des points de broderie à la main et des applications de tissu, qui ajoutent de la couleur à l’image en noir et blanc.

Les photographies elles-mêmes correspondent à un voyage à travers différentes étapes de l’histoire contemporaine du Chili et de sa situation sociale, avec la complexité des circonstances que nous avons dû vivre en tant que communauté ces dernières années. Le mécontentement social découlant de la présence de la pauvreté, des mauvaises conditions de vie et des problèmes climatiques a provoqué le déclenchement de protestations de la part du peuple chilien, encore aggravées par la pandémie mondiale.

Hilos&Luz nous invite à faire une double lecture de la photographie originale, suggérant le reflet d’un nouveau paysage ou d’une nouvelle sensation en son sein. L’intervention des couleurs de la broderie et du tissu permet au spectateur de déduire une idée, un désir, une illusion, à côté de l’image directe du document photographique. À partir de ce mélange de lumière et de fil, nous sommes amenés à imaginer des paysages futurs pleins d’humanité.

PROJETS RÉALISÉS :

2017 / Directeur de la première rencontre de photographie urbaine /Santiago du Chili.

2018 / Atelier de photographie au sténopé « Mi Tarro- mi foto- mi barrio »/Santiago du Chili.

2020 / Atelier de photographie analogique « Mirada Análoga 2″/Santiago du Chili.

2020 / Atelier de broderie photographique « Hilos y Luz »/Copiapó/Région d’Atacama/Chili.

2020 / Première place au FESTIVAL PHOTO VINTAGE/ Bydgoszcz/Pologne.

2021 / Exposition Hilos&Luz à la galerie Metropolitana/ Santiago/Chili.

2021 / Exposition au Festival ENCUENTRO FOTO ATACAMA/ Copiapó/Chili

2021 / Exposition au Festival Internacional FOTO ARICA/Arica/Chili

2021 / Atelier sur la photographie au sténopé « Mi Tarro-mi foto-mi barrio »/Santiago du Chili.

2022 / Exposition « Hilos&Luz » à Encuentro Foto Atacama / Copiapó / Región de Atacama-Chili.

2022 / Atelier sur la photographie au sténopé au Museo de la Solidaridad Salvador Allende/Santiago.

PATRICE LOUBON ET LES BRODEUSES D'EL MONTE - Santiago du Chili

URBA LATIN ARPILLERAS

Aimé et respecté de son vivant, le Père Jarlan,  abattu par les militaires de Pinochet, fera l’objet après sa disparition de nombreux hommages populaires et notamment d’une riche production de broderies à sa mémoire, les arpilleras. Patrice Loubon en découvre l’existence au cours d’un stage de photographie qu’il initie à Santiago du Chili auprès de personnes rencontrées lors d’une première aventure photographique latino-américaine.

Les arpilleras ont connu sous le régime dictatorial un développement sans précédent et une production « massive ». Les femmes chiliennes abordent des thématiques qui leur sont proches : disparition de parents, d’amis, difficulté de survivre, problèmes du quotidien… Le photographe est alors fasciné par la relation que les productions de ces personnes entretiennent – indirectement – avec son médium et commence à murir un projet qui prendra racine dans une période particulière de la production des arpilleras liée à la dictature… L’idée est de faire se confronter des images photographiques actuelles issues de la rue latino-américaine (Santiago, Quito et Mexico) et ces oeuvres d’art populaires. Patrice Loubon soumet alors aux brodeuses de El Monte une sélection de ses photographies et le travail de recréation commence. Reproduire l’image photographique est un véritable défi, les œuvres se construisent avec patience et invention selon des processus tous singuliers. Si parfois photo et arpillera se renvoient le réel de l’une à l’autre comme dans un jeu des sept différences, certaines, plus interprétées, cherchent à transcender le document et le réalisme photographique jusqu’à intégrer plusieurs images en une, marquant ainsi la volonté de faire discours.

Une première exposition de ce travail réalisé avec les brodeuses d’El Monte, a eu lieu du 28 octobre au 30 novembre 2008 dans le cadre du festival FOTOAMERICA au Centre culturel, l’Observatorio de Lastarria, Santiago du Chili. Depuis, l’exposition a circulée dans un grand nombre de villes : Nîmes, Aix-en-Provence, Romainville, Fontenay-ss-Bois, etc. La dernière a eu lieu en 2018 à la Fondation Manuel Rivera Ortiz à Arles avec un commissariat de Nicolas Havette. Ce travail a fait l’objet d’un grand nombre de publications dont vous pouvez retrouver les traces sur le blog : arpillerascontemporaneas.org.

Patrice Loubon, accompagné des dames brodeuses d’El Monte, région métropolitaine de Santiago du Chili : Mirza Andrade, Malva Contreras, Natalia Daille, Mirta Gutierrez, Fernanda Jara, Maria Olivares, Eliana Ortubia, Iris Ramirez, Emilia Sepúlveda.

LE PETIT ATELIER

Le Petit Atelier est une association fondée en 2006 pour permettre à tout public d’expérimenter une pratique artistique. Dans le cadre de la politique de la ville, nos activités sont conduites pour tous dans l’objectif de mieux vivre ensemble.

Cet atelier a été réalisé en 2019 sur la base du travail déjà accompli avec les brodeuses Chiliennes auprès du public de l’association Le Petit Atelier au Chemin-Bas d’Avignon à Nîmes. A partir de photographies de Rabat, Meknès et Casablanca (Maroc) et de Nîmes produites par Patrice Loubon, les enfants et leurs mamans ont procédés à la recréation en patchwork brodé des images du photographe.

http://lepetitateliernimes.blogspot.com

Contact: 

petitatelier.nimes@gmail.com

M: 0684959856