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Naomi Oreskes: «La science n’est pas un discours équilibré!»

La célèbre historienne des sciences l’a répété à Lausanne ce jeudi: la tentation de donner la parole à l’autre version d’une histoire nuit à la vérité

La ville de Beira, dans le centre du Mozambique, ravagée par les inondations déclenchées par le passage du cyclone Idai, photographiée le 18 mars 2019. — © AFP PHOTO/HO/UN WORLD FOOD PROGRAMME
La ville de Beira, dans le centre du Mozambique, ravagée par les inondations déclenchées par le passage du cyclone Idai, photographiée le 18 mars 2019. — © AFP PHOTO/HO/UN WORLD FOOD PROGRAMME

Ce sont deux rapports quasi identiques, consacrés au climat. Même papier, même format, mêmes photos, même chapitrage, même date de publication. Mais le premier est signé de l’IPCC, l’Intergovernmental Panel on Climate Change, cet ensemble de scientifiques provenant d’institutions publiques de pays membres de l’ONU – le GIEC en français. Et le second du NIPCC, le Nongovernmental International Panel on Climate Change, un assemblage de scientifiques et de membres d’organisations privées.

La première brochure se termine sur ce constat que l’ensemble des preuves pointe avec une très grande probabilité vers une responsabilité de l’homme dans le réchauffement du climat. Tandis que la seconde s'affiche en sincère poseuse de questions, refuge de scientifique vertueux plaçant le doute au-dessus de tout, et réfutant la responsabilité de l’homme comme acquise. Les parlementaires américains, qui ont reçu les deux, ont-ils pu faire la différence? Et qui pourrait nier qu’il y a délibérément volonté de remplacer un message par un autre?

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