GARR condamne l’assassinat de deux ressortissants haïtiens

Le Groupe d’appui aux rapatriés et aux réfugiés condamne l’assassinat de deux citoyens haïtiens à un point frontalier haïtiano-dominicain, dans l’après-midi du dimanche 19 mars et demande aux membres du gouvernement de renforcer leur présence sur la frontière afin d’assurer la protection des citoyens.

En effet, le GARR dénonce le double assassinat de Guerrier Kiki et Joseph, deux ressortissants haïtiens, dans la localité de Tiroly, qui se trouve sur la route internationale entre la République dominicaine et Haïti, à la frontière à Dajabón.

Le Groupe d’appui aux rapatriés et aux réfugiés critique les agents de la force sécuritaire dominicaine qui ne cessent de brutaliser les citoyens haïtiens en territoire dominicain. « C’est devenu une habitude de tuer les Haïtiens, et ces actions se produisent un peu trop souvent. Des soldats armés qui ont assassiné deux civiles et cet acte a été commis sur le territoire haïtien », a déploré la structure.

De ce fait, l’organisme de défense des Haïtiens réfugiés en terre étrangère appelle aux autorités gouvernementales de mettre tout en œuvre dans l’objectif de trouver les coupables afin qu’ils puissent répondre de leurs actes et que justice soit rendue aux familles des victimes. 

Parallèlement, la structure demande aux membres du gouvernement de renforcer la présence des forces policières ou armées sur les différents points frontaliers entre les deux pays afin de sécuriser et de protéger la vie des citoyens haïtiens vivant près de la frontière haïtiano-dominicaine. 

De son côté, le gouvernement américain dénonce les exactions dont sont l’objet les Haïtiens en République dominicaine, en indiquant que les forces de sécurité, en République dominicaine, ont commis des abus, notamment des meurtres, ainsi que des détentions arbitraires de citoyens haïtiens, durant l’année 2022.

Il cite notamment le cas, de la mort de la ressortissante haïtienne Delouis Estimable, alors qu’elle était détenue par la Direction nationale des migrations (DGM), le cas d’un jeune haïtien abattu chez lui et blessé un autre lors d’un raid à Las Matas de Farfán, dans la province de San Juan, l’assassinat d’un autre haïtien perpétré par un groupe de sept Dominicains, dont trois militaires, qui avaient aussi incendié 8 maisons dans le village de La Rosa, dans le secteur de Majagual, qui se situe dans une zone montagneuse.

Dans ce rapport, il affirme qu’au lieu de punir les auteurs et coauteurs de la détention arbitraire, des sévices physiques infligés aux détenus, de la révocation ou de la destruction de documents d’identité, du vol d’effets personnels par des agents de l’immigration, de la détention d’enfants dans des cellules avec des adultes, des violences sexuelles et aux autres traitements hostiles ou abusifs, à l’encontre des Haïtiens, ces soldats sont de préférence transférés dans d’autres régions.

 

Sheelove Semexant 

 

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