HAÏTI/JUSTICE

L’ANAGH annonce la poursuite de la grève dans les 18 juridictions du pays jusqu’à nouvel ordre

L’Association nationale des greffiers haïtiens continue de dénoncer le silence des autorités concernées, notamment la ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Emmelie Prophète Milcé, qui ne tient pas compte de la situation actuelle des greffiers. Par ailleurs, l’ANAHG a complimenté les greffiers qui résistent malgré tout afin de trouver satisfaction à leurs revendications. Ainsi, l’ANAHG demande à tous les greffiers des dix-huit juridictions du pays de ne pas céder, et, ce, pas avant que les instances concernées ne sortent de leur mutisme.

Selon le coordonnateur général de l’Association nationale des greffiers haïtiens, Me Matin Ainé, les autorités ont prouvé une fois de plus qu’elles sont de mauvaise foi. D’après lui, elles ne souhaitent véritablement aucun changement au niveau du système judiciaire haïtien. Après une semaine aucune rencontre n’a été prévue entre les greffiers et la titulaire du ministère de la Justice et de la Sécurité publique dans le but de trouver une entente. Nous n’avons même pas trouvé un appel. La grève des greffiers est complètement ignorée, a-t-il indiqué.

 

Également, le coordonnateur de l’ANAGH a fait savoir que plusieurs greffiers sont également victimes des actes de violence et de banditisme dans le pays et malgré tout ils veulent se mettre au service. « Ces périodes sont très difficiles pour les greffiers, mais je leur demande de serrer les rangs. Je salue dignement leur résistance depuis le lancement de cette grève générale à travers les dix-huit juridictions du pays », a déclaré Me Ainé, au cours d’une interview accordée au quotidien Le National ce lundi 13 mars 2023.

 

En outre, il a souligné que la grève des greffiers a de graves conséquences sur le système judiciaire haïtien. « Nous attendons et espérons une réponse sinon nous sommes bien obligés de maintenir notre mot d’ordre de grève nationale », a-t-il ajouté.

Soulignons que ce mot d’ordre de grève observé par les greffiers a pour but d’exiger l’application de l’accord qui a été signé entre le ministère de la Justice et de la Sécurité publique et l’Association des greffiers le 3 novembre 2017. Dans cet accord paraphé depuis tantôt six ans, il est question d’augmentation de salaire, de nomination des greffiers en chef dans les tribunaux de paix, mais également de la fin des injustices que subissent les greffiers dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions.

 

Vladimir Predvil 

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