La résistance de quelques écoles face à la montée de l’insécurité

Des établissements scolaires sont forcés de garder leurs portes fermées à cause des affrontements entre gangs rivaux au Bel-Air et ses environs. Malgré tout, les personnels du lycée Fritz Pierre Louis ont pris la décision de continuer la formation des élèves alors que leur écolière en classe terminale Sherline Jean a été brûlée vive dans la zone de Sans-Fil, la semaine écoulée. Jocelyn Pierre, le censeur du LFPL, demande le soutien des autorités face à une telle situation de panique.

Depuis la fin du mois de février, des écoles ont stoppé leur fonctionnement présentiel par rapport à l’insécurité dans toute la région métropolitaine. Plusieurs centaines d’élèves sont privés du pain de l’instruction, beaucoup ont fui leurs demeures en vue de sauver leur peau. Cependant, le LFPL compte déjà une victime dans ses rangs, selon les déclarations du censeur Am Jocelyn Pierre.

«  Sherline Jean est le nom de notre lycéenne en NS4 brûlée vive à Sans-Fil la semaine dernière. La situation devient exagérée, les autorités ne font rien pour cesser cette vague qui panique presque tous les coins du pays », a relaté le responsable du censorat de l’institution.

Le président de la NS4, Samuel Célestin, se sent oublié par les dirigeants qui ne font que constater sans réagir face au contexte actuel. Son futur est menacé, il fait appel aux responsables pour sortir de cette crise qui a causé beaucoup de dégâts et la disparition de quelques proches.

« La mort de ma camarade prouve que rien n’est garanti pour l’avenir, apparemment notre seul espoir c’est de quitter le pays. Nous sommes frustrés, incapables de bien suivre les cours », a poursuivi l’élève en classe terminale.

En effet, le 17 mars à venir, une cérémonie d’hommage à la lycéenne Sherline Jean sera organisée dans la cour de ce dit établissement, selon Jocelyn Pierre.

« C’est triste, quand même c’est la réalité que nous vivons chaque jour. Des bandits font la loi, le pays est dirigé par des mafieux. Nul ne sait à qui sera le tour de traverser vers l’autre monde à cause de l’insécurité ».

Par ailleurs, cet établissement n’est pas le seul à affronter ce problème. Des écoliers sont obligés d’aller suivre des cours dans différents au lycée Toussaint Louverture, au lycée Jean Jacques Dessalines, etc.

Pour finir, Jocelyn Pierre a affirmé que malgré cette vague, le LFPL fonctionne avec 70 %  de son effectif, tout en demandant au ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) de prendre des mesures pour faciliter la reprise des cours en toute quiétude. Plus loin il demande aux responsables de la Police nationale d’Haïti (PNH) de garantir la sécurité des élèves et du personnel des centres éducatifs à travers l’EDUPOL.

 

Veron Arnault

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