Crise en Haïti : le Canada annonce des sanctions visant trois autres individus

OTTAWA — Le Canada annonce des sanctions contre trois personnes supplémentaires en lien avec la crise en Haïti. 

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères dit que ces membres de l’élite politique haïtienne «apportent un soutien financier et opérationnel illicite à des gangs armés». 

Il s’agit du sénateur Rony Célestin, de l’ancien sénateur Hervé Fourcand et de l’ancien président de la chambre des députés, Gary Bodeau.

Le président du Sénat en Haïti, Joseph Lambert, et son prédécesseur, Youri Latortue, avaient déjà fait l’objet de sanctions similaires au début du mois. 

Ottawa impose une interdiction de transactions à ces trois autres personnes, ce qui aura pour effet de geler tout avoir qu’elles peuvent détenir au Canada.

Le blanchissement d’argent et la corruption sont mentionnés. 

«Le Canada continue de faire pression sur les gangs armés et leurs partisans pour aider le peuple haïtien à sortir de cette crise et à rétablir la paix et la sécurité dans son pays. Nous envisagerons l’imposition de nouvelles sanctions contre des personnes et entités en Haïti ainsi que d’autres mesures pour mettre fin à la violence persistante», indique la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly. 

Ottawa rappelle qu’Haïti vit une crise humanitaire, alors que des gangs et leurs partisans terrorisent les populations vulnérables. Le choléra y est notamment réapparu. Les actes de violences, notamment de violences sexuelles, y sont légion. 

En plus de ces trois anciens ou actuels titulaires d’une charge publique, et de MM. Lambert et Latortue, des sanctions similaires ont visé un chef de gang haïtien, lundi.