Sanctionné par le gouvernement Canadien, Laurent Salvador Lamothe exige des preuves

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L’ancien premier ministre Laurent Salvador Lamothe figure parmi les trois nouvelles personnalités politiques haïtiennes sanctionnées par le Canada. Elles sont accusées d’implication dans des activités de gangs et de blanchiment des avoirs en Haïti. Rejetant les accusations portées contre sa personne, l’ex premier haïtien appelle le Canada à fournir des preuves tangibles.

États-Unis, le 20 novembre 2022.- «J’aimerais rappeler au gouvernement canadien que, durant mon passage au pouvoir en tant que Premier Ministre, le pays avait été rayé d’une liste noire suite au démantèlement des deux plus grands réseaux de kidnappeurs en Haïti. D’ailleurs, c’était à cause de cet exploit que j’avais été chassé du pouvoir », a tenu à rappeler d’entrée de jeu Laurent Salvador Lamothe.

Pour démontrer son aversion à l’égard des gangs, l’ancien premier ministre haïtien revient sur d’autres « prouesses » qu’il dit avoir réalisées : l’élimination des zones de non-droit, le retrait d’Haïti de la liste noire (Blacklist), l’arrestation de personnalités publiques impliquées dans des actes de kidnapping, la réduction drastique de l’insécurité. « De plus, je peux me targuer d’être l’unique personnalité haïtienne à avoir officiellement demandé une intervention internationale pour le démantèlement des gangs en Haïti et le gel des avoirs des financeurs de gangs », se réjouit Lamothe.

Laurent Salvador Lamothe dit avoir appris la nouvelle des sanctions le concernant avec étonnement. Selon lui, il s’agit d’une machination pure et simple visant à l’éliminer de la scène politique. Une manœuvre qui débouche, par l’entremise du gouvernement canadien, sur des mesures jugées arbitraires et injustifiables. « Si le gouvernement canadien avait effectué un minimum d’enquête, il n’aurait pas été pris dans ce piège constitué d’un tissu de mensonges et de démagogies, passe-temps favori de différents partis politiques haïtiens », a-t-il fait savoir.

Selon l’homme d’affaires haïtien, le gouvernement canadien à deux choix: fournir des preuves qu’il est impliqué dans le financement des gangs en Haïti, avec des preuves concrètes ou faire retrait formel et officiel de ses accusations.

Vant Bèf Info (VBI)

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