Gérard Araud – Et si Poutine ressuscitait l’Otan ?

CHRONIQUE. Donnée en état de « mort cérébrale » par Emmanuel Macron, l’alliance militaire retrouve de la vigueur face aux menaces venues de Russie.

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Le président russe Vladimir Poutine lors d'un défilé militaire à Moscou, le 9 mai 2019.
Le président russe Vladimir Poutine lors d'un défilé militaire à Moscou, le 9 mai 2019. © YURI KADOBNOV / AFP

Temps de lecture : 4 min

Lorsque je servais à la délégation de la France auprès de l’Otan à Bruxelles, à la fin des années 1990, je me rappelle qu’avec mes collègues nous ne donnions pas cher de l’avenir de l’Otan. En effet, la disparition du pacte de Varsovie et le démantèlement de l’URSS en faisaient une alliance désormais sans ennemi, dont la survie apparaissait, du coup, pour le moins incertaine. Dans un premier temps, elle fut sauvée par les crises balkaniques, en Bosnie puis au Kosovo, où elle entreprit les premières opérations militaires de son histoire pour mettre un terme aux troubles interethniques qui suivaient l’éclatement de la Yougoslavie. Ensuite, ce fut l’Afghanistan, où elle intervint moins pour la valeur militaire de sa contribution que pour manifester la solidarité de ses États membres avec l...

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Commentaires (42)

  • padua

    Depuis 2014, les Russes voient leur pouvoir d'achat se détériorer sans espoir d'amélioration. La crise du Covid a souligné l'état déplorable de tout le système de santé dans le pays. Les investissements étrangers qui étaient encore de 65 milliards de US$ en 2008, sont tombés à 1, 4 milliard en 2020.
    En 2019 Poutine annonçait triomphalement son programme de modernisation du pays divisé en 12 catégories, dont la santé, l'enseignement, et les infrastructures... S'élevaient à 400 milliards de dollars d'ici 2024, dont 115 milliards devaient venir d'investissements privés, russes et étrangers. Aux oubliettes. Aujourd’hui Poutine abat ses cartes en prouvant, s’il était encore nécessaire, qu’il a définitivement choisi les canons plutôt que le beurre pour son pays. Je doute fort qu’en l’état le peuple russe partage ses priorités, y compris sur la question de l’Ukraine.

  • FLYTOXX

    A naïf, naïf et demi !
    Vous écrivez : « Si la Russie avait rejoint l’OTAN, il aurait fallu l’exclure quand elle a agressé la Géorgie. »
    Bien sûr, comme l’OTAN a exclu la Turquie qui occupe dans la plus totale illégalité une partie de Chypre, état européen ; qui menace la Grèce ; qui se fournit en systèmes d’armes auprès de la Russie et a joué un jeu plus que trouble avec Daesch.
    Les membres de l’OTAN n’ont aucune obligation de se fournir aux USA mais subissent d’énormes pressions dans ce sens. Il faut être aveugle pour le nier.
    Le complexe miltaro-industriel est un puissant moteur de l’économie américaine qui pèse politiquement très lourd. Ce n’est pas un hasard si notre performant Rafale à tant de mal à s’exporter. `
    Vous n’en n’êtes pas convaincu ? Rappelez-vous les conditions dans lesquelles a été rompu le mirifique contrat des sous-marins Australiens.
    Poutine est un redoutable joueur d’échec qui sait user au maximum des contradictions, atermoiements, hésitations et divisions des occidentaux et ce en dépit de la faiblesse économique de son pays.
    C’est un dictateur, mais il est lucide et sait parfaitement que l’UE ne représente pas une menace alors que derrière les milliers de kilomètres de ses frontières de Sibérie, immense territoire presque vide, se tiennent la Chine, l’Inde, le Pakistan, 3 puissances nucléaires surpeuplées totalisant 3, 2 milliards d’habitants et avides d’espaces, de minerais et de matières premières.

  • Freedom

    Pas la peine de se vexer. J’espère au moins que vous avez quelque chose dans cet épisode. Et évitez les bouquins fumeux sur les légendes complotiste.