Les bandits de Solino et de Bel-Air ont observé une trêve, selon les déclarations du Directeur Exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) Pierre Esperance dans une interview accordée à la rédaction ce mercredi. Le chiffre monte désormais à 70 morts dont au moins 20 brûlés vifs.
Depuis le 28 février dernier, les habitants des localités de Solino, Nazon, Bel-Air, Christ Roi, Delmas 24 étaient sur le qui-vive. Des luttes pour des territoires étaient à la base de ces affrontements. Bel-Air dirigé par l’ancien évadé de prison Sanon Kempes et G9 an fanmi e alye dirigé par Jimmy Cherisier alias Barbecue croisaient le fer.
Après plus d’une semaine, les gangs qui s’affrontaient auraient choisi d’observer une trêve après que des notables des différentes zones se sont entretenus avec les chefs de gang. « La guerre a cessé depuis le lundi 6 mars. Ce sont les notables de Solino et Bel-Air qui se sont entretenus avec les chefs de gang respectifs. Ils étaient inquiets par rapport au nombre de morts enregistres lors de ces affrontements », explique Pierre Esperance à la rédaction au bout du fil.
Selon le nouveau bilan du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), au moins 70 morts ont été enregistrés dont 20 brûlés vifs et 50 disparus. « Nous commençons à discuter avec la famille des victimes », a indiqué Espérance, regrettant le fait qu’aucune institution étatique n’ait manifesté de velléités pour prendre en charge les victimes.
Au milieu de ces affrontements, la Police Nationale d’Haïti est intervenue, affirme Espérance, précisant que cette présence policière était dans le but de prêter main forte aux policiers de Solino, vaste bidonville que Sanon Kempes voulait à tout prix conquérir.
De plus, le Directeur Exécutif du Réseau National de la Défense des Droits Humains (RNDDH) dénonce l’inertie du gouvernement en place qui, selon lui, n’a rien fait pour empêcher le pire. Espérance pense aussi que ce comportement vise à justifier le déploiement d’une force militaire étrangère en Haïti.
Lundi 6 mars dernier, dans un communiqué de presse, la Police Nationale d’Haïti dit multiplier ses patrouilles à Bel-Air suite à une réunion de commandement organisée sous le leadership du Directeur Général Frantz ELBE.
Si les bandits de Solino et Bel-Air ont observé une trêve, Baz Gran Grif dans le département de l’Artibonite ne cesse de terroriser la population. Hier mardi, au moins 6 membres de la population civile ont été tués par ces bandits de Savien.
Par: Daniel Zéphyr
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