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Droits sociaux

Arrêt maladie : la  gauche et le patronat protestent contre l’allongement du délai de carence, mais pas pour les mêmes raisons

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Le gouvernement réfléchirait à augmenter la durée de 3 jours non indemnisée ou prise en charge par l’employeur en cas d’arrêt. Une méthode injuste pour la gauche et une fausse bonne idée pour le patronat qui veut, lui, ne plus rembourser du tout.
par Laurence Benhamou et Charlotte Belaïch
publié le 1er avril 2024 à 18h12

Après l’assurance-chômage, le gouvernement va-t-il toucher au délai de carence en cas d’arrêt maladie dans le secteur privé ? Cette piste serait sur la table, pour trouver des économies, selon la Tribune dimanche. A moins qu’il ne s’agisse d’un ballon d’essai. Il est vrai que Bruno Le Maire a déclaré dimanche à Ouest-France, qu’il souhaitait réformer les indemnités journalières car «les arrêts maladie ont augmenté de 10% depuis le Covid», que «leur multiplication pose une vraie question» et que «ce débat doit être ouvert dès cette année afin de lutter contre les abus». Il ne mentionne pas les jours de carence, mais leur allongement était déjà dans son viseur cet automne, au moment du débat budgétaire. A l’époque, les médecins généralistes, les syndicats et même le patronat s’étaient insurgés.

Le délai de carence, autrement dit la période qui précède le versement des indemnisations journalières de la Sécurité sociale, est actuellement fixé à trois jours dans le secteur privé. Sauf si les salariés sont couverts par leur entreprise, ce qui est le cas pour une majorité d’entre eux, ils ne touchent d’indemnité qu’à partir du quatrième jour d’arrêt. Selon la Tribune, le gouvernement pourrait allonger la carence à cinq, s

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