Pandémie de Covid-19 oblige, la 22e édition des Rencontres internationales du cinéma des Antipodes est réduite à un week-end prolongé par une soirée d’ouverture le vendredi 9 octobre. Pas de jury international, ni de représentants des ambassades cette année, mais toujours des films de qualité qui seront diffusés en avant-première.

Toutes les informations sur https://www.festivaldesantipodes.com/index.php/fr-fr/

Les Antipodes à Saint-Tropez ou les vingt-deuxièmes rugissants

Soyons fidèle jusqu’au bout à l’art, à la culture, au cinéma et tout simplement à la vie ! Ne laissons pas un simple virus nous imposer son rythme, nous effrayer, nous statufier et même si cette année cette 22ème édition du Festival des Antipodes à Saint-Tropez sera plus courte avec moins de films et d’invités, restrictions budgétaires & partenaires en difficulté obligent, elle n’en sera pas moins une ode au cinéma et à sa richesse d’émotions, de rire et de larmes, d’émerveillement et de découvertes, d’excitation et d’épanouissement, enfin de tout ce qui fait le cinéma et en particulier celui, si riche, varié et passionnant qui nous vient d’Australie et de Nouvelle-Zélande.

Au programme de cette édition 2020, une séance de courts métrages australiens en partenariat avec l’Australian Short Film Today avec un Prix du Public et le traditionnel Prix Nicolas Baudin, deux documentaires passionnants, « Love Opera » plongée au cœur d’une école pour chanteurs d’opéra alors qu’ils préparent une représentation de Carmen et « 2040 » qui aborde de manière ludique, souriante et optimiste le changement climatique et notre relation à l’environnement.

Côté longs métrages de fiction, vous découvrirez « Palm Beach » le nouveau film lumineux et choral de Rachel Ward avec Bryan Brown, Sam Neill et Greta Scacchi, le très intrigant et original film de Saara Lamberg « The Westermarck Effect », l’adaptation, pleine de bruits et de fureurs, de Shakespeare avec le punchy « Measure for Measure » de Paul Ireland, la rafraichissante comédie d’aventure « Miss Fisher et le tombeau des larmes » et sa pétillante détective des années 20, et enfin le retour du réalisateur néo-zélandais Stallone Vaiaoga- Ioasa avec « Take Pay Home » une comédie policière burlesque qui nous plonge au cœur de la culture Samoan. Et n’oublions pas que nous aurons le privilège de découvrir en avant-première de sa projection sur ARTE, les deux premiers épisodes de la saison 2 de « Mystery Road » nous permettant ainsi de retrouver son charismatique détective aborigène Jay Swan.

Mais en ces temps de Covid 19 où tout peut arriver faisons notre possible pour garder vivant ce qui est le sel de la vie, « l’Art » et en ce qui nous concerne le cinéma, ce moment magique où nous partageons des émotions intenses, ce voyage aussi bien temporel, géographique, historique, émotionnel, intellectuel, riche de rires, de surprises, de pleurs et gorges serrées, de yeux écarquillés, émerveillés. Cap sur la Place des Lices, sur la citée du Bailly, que Saint-Tropez se pare de ses plus beaux atouts, que ses commerces nous tentent, que ses hôteliers nous accueillent, que dès partenaires généreux nous aident, tropéziens ou non. Rappelons-nous que Saint-Tropez et le cinéma c’est une longue histoire d’amour comme en témoigne le Musée de la gendarmerie et du cinéma de Brigitte Bardot à Louis de Funes en passant par Alain Delon et Romy Schneider et même au détour d’un panneau, du Festival des Antipodes ! Gardons en tête cette belle devise « Ad usque fidelis »

Bernard Bories

Président de Cinéma des Antipodes